hokousai a écrit :Votre psychomatique (excusez le néologisme ) ni celle de Serge ne sont la sienne .Vous ne semblez pas avoir le même profil psychologique .Il y aurait il des profils psychologique plus parfaits que d’autres ?
Très clairement si l'on s'en tient à la hiérarchie éthique, ou de la puissance ; aucun si l'on s'en tient à la perfection divine en tout.
hokousai a écrit :Je trouve que par moment le débat prend des allures de règlement de compte à la limite de l’ad hominem .
Certes tout ce qui relève d'une appréciation de la complexion psychique d'un individu et non de ses dires est de l'
ad hominem. Maintenant s'il semble que le problème soit là indépendamment du point traité, il est normal que le sujet soit abordé (même si les chances d'améliorations sont alors faibles, car on ne change pas de complexion psychique facilement.)
Par ailleurs, il est aisé d'être très agressif tout en présentant une forme inattaquable, voire de faire protestation continuelle de saine et bonne foi, et de faire de l'
ad hominem tout en prétendant traiter d'un autre sujet. Les techniques de déstabilisation, consciemment calculées ou non, sont multiples. Pour moi, c'est le comble du vice et de la perversion, et quitte à aborder les choses dans ce sens, il est selon moi nettement plus sain d'y aller franchement.
Schopenhauer a déjà bien listé bien des techniques de pourrissement du propos de l'autre afin par exemple de faire apparaître de fausses contradictions (le must de la déstabilisation.)
Si au sujet d'un de vos propos je dis : "ceci n'est pas spinoziste (
je prétends en passant, sans argument, avoir compris Spinoza et pouvoir juger vos propos à ce titre, et je généralise en outre par le mot à l'ensemble de la philosophie de Spinoza, et non plus au seul point traité, afin qu'on sache bien qui est le maître du tout), mais vous avez bien sûr droit à toute opinion sur le sujet, qui est tout-à-fait respectable (
j'insiste sur le fait que vous ne philosophez pas, mais que vous imaginez, tout en vous disant ma profonde sympathie avec la Nature qui vous a fait en toute légitimité comme cela)" je viens de vous porter un jugement
ad hominem sévère.
Si vous me dites : "Si un homme n’est jamais conduit, ni par la raison, ni par la pitié, à venir au secours d’autrui, il mérite assurément le nom d’inhumain, puisqu’il ne garde plus avec l’homme aucune ressemblance."
Je vous réponds, pour commencer : "1) Que ce n'est pas spinoziste (
idem.) 2) Que la pitié est mauvaise en vertu de E4P50 (
lecture surfacique et/ou partiale.) 3) Que ce propos est tellement négatif qu'il est incompatible avec la vision de la puissance en tout ce qui existe (
je mélange le point de vue naturel avec le point de vue éthique humain.). 4) Que ce n'est pas en disant aux gens qu'ils sont inhumains qu'on les améliore (
je confonds l'analyse scientifique des choses et une thérapie engagée sur un particulier.) 5) C'est de voir le positif dans les gens qui est la solution (
je confonds le point de vue naturel avec la gestion d'une situation factuelle, comme si d'avoir identifié un esprit comme effectivement dangereux - et accessoirement de l'appeler pervers en référence à la santé mentale - et de prendre des dispositions adaptées était en soi une faute.)
En outre que "conduire" (par la raison) n'est pas, dans une optique spinoziste, une bonne façon de parler, puisque Spinoza dit qu'on EST vraiment qu'en tant que raisonnable (on n'est donc pas CONDUIT à proprement parler), etc., etc., etc.
Que je pourrais être éventuellement d'accord (dans une optique spinoziste) avec "venir au secours d'autrui" si vous l'entendez comme n'étant pas un effet d'un complexe de supériorité, parce que comme le dit E4P57S :
C’est la consolation des malheureux d’avoir des compagnons de leur malheur. Etc., etc., etc."
Je vous mets en cause (sans aucune pertinence ou presque) du point de vue de la cohérence avec Spinoza - ce que vous essayez précisément d'obtenir - sur vos mots, vos tournures, vos signifiés, enfin tout... afin que vous n'ayez plus aucun point d'appui.
D'autres procédés sont encore disponibles : refus d'aborder le sujet selon vos points d'attaque bien structurés, noyade du propos dans une masse de dérivations, reprise de vos propos sur un point tout-à-fait secondaire, sur une simple incise rapidement écrite, etc.
Bien évidemment, la pertinence n'étant pas du tout le but, mon comportement propre est à l'opposé de mes protestations de bonne foi et des conseils que je vous adresse amicalement... Mais si vous m'attaquez là-dessus, je triple la dose en réponse...
Tout ceci est inattaquable sur la forme... et extrêmement agressif sur le fond. Cela pour dire que l'
ad hominem peut être diversement distillé, en particulier sous une forme prétendument amicale et objective.
Serge
Connais-toi toi-même.