Vertu

De Spinoza et Nous.
Version du 18 juillet 2011 à 18:36 par Henrique (discuter | contributions)
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Au sens moral, la vertu (virtus) est une disposition à faire le bien, pure de toute mauvaise intention. Spinoza revient au sens premier du mot latin : puissance, efficacité à produire une série d'effets : "Par vertu et puissance, j'entends la même chose ; c'est-à-dire (par la prop. 7 part. 3) la vertu, en tant qu'elle se rapporte à l'homme, est l'essence même ou la nature de l'homme en tant qu'il a le pouvoir de faire certaines choses qui peuvent se connaître par les seules lois de sa nature." (E4D8).

Est vertueux l'acte qui se définit à partir du seul conatus de celui qui agit, autrement dit l'acte dont l'agent est cause adéquate. Concrètement, les vertus sont les affects actifs : courage (fortitudo) ; ardeur ou fermeté (animositas), générosité ou noblesse d'âme (generositas) ; sobriété, présence d'esprit, modestie, clémence etc.

On retrouve donc certaines "vertus" traditionnelles de la morale à l'exception notable de celles qui reposent sur une culture de la faiblesse et de la tristesse et de la crainte : l'espérance (E4P47), la pitié (E4P50), l'humilité (E4P53), le repentir (E4P54) qui sont bonnes non par elles-mêmes mais en tant qu'elles nous libèrent de faiblesses plus grandes encore (scolie de la prop. 54) .

Seulement les vertus selon Spinoza ne reposent pas sur une hypothétique "bonne volonté", mais uniquement sur la puissance d'exister d'un individu donné. Aussi n'y a-t-il pas réellement de "vices", de "mauvaise volonté" mais uniquement de moindre puissances d'exister. Voir également Liberté.

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