Discussion:Pour lire Spinoza

De Spinoza et Nous.
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Version actuelle en date du 9 mars 2012 à 18:29

Sommaire

En terre inconnue

J'ai l'impression d'être un explorateur essayant de traverser l'Amazonie. Est-ce bien raisonnable ?
Elgato le 05-12-2005

Des flots à la terre ferme

Magnifique ton intro de présentation, Henrique ! J'ai entamé l’Éthique un peu par hasard en cherchant à faire un petit travail sur les origines de la morale. Au départ je voulais aborder la morale de l'anarchisme, par exemple, Kropotkine. Mais après avoir lu Kropotkine, j'ai plongé dans la Généalogie de la Morale de Nietzsche. Pas évident. Puis enfin j'ai atterri en douceur sur l’Éthique de Spinoza. Et là .... Là je suis resté.
Shoezlo, le 30-01-2007

Spinozisme et société ?

Cet homme me fait penser à un autre qui il y a longtemps déjà en inde recommandait le renoncement aux illusions. Sa philosophie s'est aussi, conformément aux habitudes de son temps, religiosisée si l'on peut parler ainsi. J'ai pas de jugement à porter sur cette dérive s'il y a dérive. A part que parfois il m'arrive d'imaginer avec nostalgie que des spinoziens puissent partager quelques repas commémoratifs ou quelques choses comme ça. C'est vrai, tout le monde n'a pas le temps de devenir un clerc en spinozisme mais chacun peut sentir et éprouver l'importance de sa philosophie de libération.
Papapchou, le 22-03-2008

Supériorité du sage sur l'ignorant ?

Vous écrivez :

"S'agit-il par là de pouvoir trouver la satisfaction d'être au dessus des autres, de ces médiocres qui conformément à la masse informe des autres médiocres préfèrent l'illusion à la liberté ? Peut-être pour certains lecteurs de Spinoza. Mais ils lisent assez mal Spinoza, lui qui montre qu'il n'y a pas de supériorité morale ou ontologique de celui qui y voit sur l'aveugle, de l'enfant sain sur l'enfant malade et donc du sage sur l'ignorant."

Vous mélangez deux notions qui ne se recoupent pas: la satisfaction d'être au dessus des autres et la conscience d'être supérieur aux autres.

La première est alimentée par l'orgueil et ne trouve sa satisfaction qu'à dominer concrètement autrui, alors que la seconde est le constat d'une béatitude intime qui peut s'apprécier sans le moindre pouvoir sur autrui.

Contrairement à votre affirmation, il y a une différence ontologique entre le sage et l'ignorant, car "le sage ne cesse jamais d'être", de part sa conscience de Dieu et des choses, alors que l'ignorant "cesse d'être sitôt qu'il cesse de pâtir" (Eth. V,42, scol.), donc d'être affecté.

Ainsi Spinoza peut-il explicitement affirmer: "Ainsi voit-on combien le sage est supérieur, combien plus puissant que l'ignorant" (Eth. V,42, scol.). Donc Spinoza a conscience d'être supérieur à l'ignorant sans que son état soit une volonté de dominer autrui.

Donc, on ne peut pas lire Spinoza en souhaitant dominer les autres mais on peut le faire dans un soucis d'être plus puissant qu'eux, afin de vivre plus fortement et d'accéder à plus de joie, jusqu'à la béatitude éternelle...
Symbiose, le 14-01-2011

Merci pour ces justes précisions, Symbiose. Mais je parlais de supériorité ontologique dans le sens d'une perfection qui existerait objectivement du point de vue de Dieu ou de la nature. Or, il n'y a rien de tel chez Spinoza : aucun individu ne possède une nature privilégiée du point de vue de la totalité. Sur le plan éthique, c'est-à-dire sur le plan de l'intérêt humain, celui qui comprend davantage Dieu, le monde et soi-même se réjouit davantage et participe ainsi davantage de la puissance d'exister de la nature divine (E4P45C2S). Mais il n'y a aucune gloire à en tirer puisque ce n'est ni par une nature supérieure, ni par un mérite du libre arbitre qu'il en est ainsi, mais seulement par une suite de rencontres favorables. C'est dans ce sens surtout que je parle dans l'article de la question de l'intérêt de combattre ses illusions avec Spinoza : non pas pour en tirer une vaine gloire mais pour en tirer la possibilité d'une joie de vivre vraie. --Henrique 9 mars 2012 à 17:29 (CET)
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