cher Henrique
Automate spirituel n'est pas un concept pertinent. Spinoza n'emploie ces mots que pour désigner ceux qui manquent d'esprit.TRE 47)
( en TRE 85) il parle de "quasi aliquod
automa spirituale" . ( qu'on traduit abusivement pas "automate" jamais par autonome )
entre autem et auxilium il n'y a rien dans le dictionnaire de Gilles Louise .
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Afin de ne pas en rester sur un non dit boudeur qui risquerait de s' éterniser …je vais expliquer ma manière de voir.
Comme tu le sais je renacle depuis dix ans ici sur la liberté de mes volitions .( dans mon texte CS =conscience )
la CS ce n'est pas l 'idée de l'idée ( l'assimilation est toujours faite )
La CS ce n'est pas une idée , c'est un mode de la pensée si on veut, mais pas une idée.
Donc un mode à analyser.
Il se produit une suite d' idées mais la CS n'est pas une idée dans la suite des idées.
la CS renvoie à un ego . Cet EGO est auto-déterminé. Il renvoie à une individuation, à une autonomie motrice donc à une liberté. C'est ma thèse générale
( la question de la transcendance de l' Ego est une question à part. Simplement et grammaticalement c'est JE veux ou JE choisis ) La liberté supposée est liée à la CS des options disponibles.
Il y a des possibles qui sont
des raisons d'agir, des intentions projetées dans un monde possible.
Ce monde possible n'est pas un effet, il ne peut donc être déterminé ( d'où le choix laissé en suspens )
Le monde du possible n'est pas déterminé avant le choix qui va le déterminer. Ce monde existe mentalement sous formes d'intentions.
ProblèmeLes intentions ne surgissent pas du néant , certes. Des
raisons d 'agir possibles sont déterminés (souvent deux alternatives)
mais le choix lui même est indéterminé tant que telle option n' est pas affirmée .( suspension de jugement incertitude )
Tel option est donc endosssé.( affirmé)
Quelle en est la cause ( de l'endossement)? Ce ne peut être que dans l'ordre des options offertes au choix.
Sous la CS une intention l'emporte sur une autre.
Il y a effet et seulement là
une cause attribuable.
La cause est attribuable non à la force ( au poids sur une balance,
ce que Spinoza critique ) d'un désir plutôt qu'un autre mais à la
faculté de faire un choix ( volonté ).
Ce n'est que si l' homme a la possibilité de faire un choix qu'un choix sera fait.
L' état de faire passer du possible à l'acte est un état ( ou une nature ) d'une certaine perfection .
Un état de la puissance d'agir qui s' appelle la volonté de celui à qui il faut l'attribuer en tant que puissance d'agir.
Et c'est à
l'individué qu'on peut l 'attribuer .
L'individué a donc une puissance
autonome de faire des choix . Ce qui est la liberté .
L' individué est conscient. L'effort est conscient de lui même.