Spinoza_Powa a écrit :(...) ne pas me dire : " ha la honte les faibles liés à leur sentiments... "
oui voilà, c'est tout à fait ça!
Spinoza_Powa a écrit :" La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard. " a dit Confucius ( auteur que j'ai apprécié sauf sa téhorie sur les parents... )
Que je sois détérminé ou non, autant vivre pleinement jusqu'à ma mort hein.
en effet!
D'ailleurs - comme tu l'avais peut-être déjà (un peu/entièrement) compris - Spinoza propose de concevoir la volonté et l'entendement ou l'intellect comme étant la même chose (voir par exemple l'
Ethique partie 2 proposition XLIX, abrégée E2P49). Comment cela serait-il possible?
C'est que pour lui, avoir compris quelque chose permet d'affirmer cette chose (j'ai compris qu'il est bon pour moi de manger = j'affirme qu'il est bon pour moi de manger).
Or ... peut-on comprendre qu'il est bon pour moi de manger, affirmer qu'il est bon pour moi de manger, et puis se dire que moi, je ne veux surtout PAS manger? On dirait que non. Si je l'ai bien compris, si je l'affirme, je le veux aussi, du même coup.
Dans les termes de Spinoza: l'affirmation qu'enveloppe l'idée (ici l'idée de manger), n'est rien d'autre que la "volition singulière". C'est que pour lui LA volonté n'existe pas (la volonté en général, ou dans l'absolu). On ne va pas dire: je veux je veux je veux!! On veut toujours QUELQUE CHOSE, quelque chose de précis, de concret. Il parle donc de "volition" pour désigner le fait qu'on veut ceci ou cela.
Pour revenir au sujet dont on discutait, l'envie ou le désir de comprendre: là aussi, volonté (ou plutôt: volition, ici la volition de comprendre) reviennent au même. Car une fois que j'ai compris quelque chose, j'ai bien ressenti la Joie de comprendre. J'ai donc EN MEME TEMPS inévitablement compris que comprendre quelque chose, cela me fait du bien, c'est bon pour moi. Et alors je peux effectivement affirmer que comprendre quelque chose, c'est bon pour moi. Du coup ... en effet, du coup je VEUX comprendre, comprendre autre chose par exemple, puis autre chose encore, et ainsi de suite!
Bref, quand on a compris (grâce à notre intellect ou entendement) que c'est bon de comprendre, on n'a pas besoin d'une deuxième décision, on ne va pas APRES se dire: eh bien, maintenant je vais décider de comprendre encore plus! Une fois qu'on a compris que c'est bon de comprendre, on veut IMMEDIATEMENT comprendre davantage. Cette "volition" (comprendre davantage) est donc la même chose que la compréhension en tant que tel.
Conclusion: la "volonté" n'est pas libre, car une fois qu'on a compris, on ne peut pas ne pas vouloir.
Mais comme tu le dis très correctement: cela ne nous donne pas une raison pour blâmer les "faibles"! Car justement, s'ils n'ont pas encore beaucoup compris, cela n'est pas du tout de leur faute, ce n'est jamais PARCE QU'ils ne VOUDRAIENT pas comprendre (quoi qu'en disent certains enseignants ou parents ...
). Au lieu de dire "honte aux faibles", il vaut donc mieux essayer de les aider à comprendre ... c'est plus utile pour soi-même, et pour les autres!