hokousai a écrit :Je ne suis pas laxiste sur l'application des lois. Soumettre drastiquement à la loi est une manière d' intégrer. Ce ne me semble néanmoins pas suffisant.
On se cache les problèmes, celui de roms et celui des immigrants à Sangatte (et ailleurs ). "On" ce sont les autorités politiques, car la question relève de mesures publiques, autorité ( ?) publique capable de faire appliquer la loi sur le vol, mais pas plus.
Il y vacuité de politique des migrations. Politique de l'autruche et attentisme et retour de flamme du populisme ...
Certes : et nous y sommes... Mais je n'aime néanmoins pas trop le terme de "populisme", car la Démocratie c'est quand-même théoriquement le gouvernement par le peuple, même s'il est vrai que la démagogie est la maladie naturelle de la Démocratie.
Ce terme de "populisme" vient souvent d'une pseudo-élite (surtout parisienne, et vivant plutôt dans des quartiers, disons, relativement aisés et tranquilles ?), autarcique, corporatiste, consanguine, "mentalisant" (au sens restreint, péjoratif) à plein tube en permanence en ayant la conviction de faire réellement quelque chose par-là, méprisant en fait le peuple et donc la Démocratie, propagandiste, juge auto-proclamé, inspecteur des travaux finis, accusatoire, prétentieuse, donneuse de leçons, etc., etc., et qui est aussi nocive que ce qu'elle prétend combattre, et dont en fait elle fait la meilleure promotion (c'est la même chose en déviance, en réalité, mais peint dans la couleur complémentaire.) Pour moi, celui qui avance par exemple que "le seul problème avec les Roms, c'est que les français sont racistes" est un assassin ! La quadrilogie de la fausse motivation de Diel : vanité/culpabilité/sentimentalisme/accusation semble la résumer, en fait...
En l'occurrence, et en général, le peuple, en moyenne, est bien plus pertinent que cela de fait... Mais je ne sépare pas le Gouvernement - dont la Force publique, absolument indispensable - du peuple : c'est complètement pathologique en Démocratie, selon moi. Le gouvernement, c'est le peuple, même si celui-ci n'a pas voté pour tout, et jamais pour l'immigration en particulier. S'il ne s'en souvient pas, il doit se soigner : nous ne sommes pas en économie soviétique (c'est le peuple français qui fait la richesse de la France, en association et en concurrence avec d'autres peuples, et elle est à son niveau de fait), et la Corne d'abondance et la Baguette de sureau, c'est dans la fiction...
Ces sujets sont très difficiles à traiter, me semble-t-il...
- L'Accord de Schengen est libellé pour lutter contre l'immigration clandestine : c'est le contraire qu'il produit. L'Italie et l'Espagne laissent entrer et régularisent : c'est la France qui prend. Tant que les frontières extérieures ne sont pas toutes sans exception sévèrement gardées cela ne peut pas marcher. Et si rien de très significatif n'est obtenu dans les faits, et rapidement, de ce point de vue, ce sont les frontières intérieures qui seront rétablies un jour prochain... (Mais si certains sont pour l'ouverture des frontières, pas de problème : c'est leur droit le plus strict. Qu'ils le disent franchement, haut et fort, c'est tout !)
- Les euro-technocrates - et autres ultra-libéraux intéressés uniquement par un grand marché commercial - font entrer la Bulgarie et la Roumanie dans l'Europe alors que leurs situations ne sont pas au niveau requis (outre que l'absence de gouvernement intégré rend l'extension de l'Europe de moins en moins gérable politiquement) ; leurs citoyens ne sont cependant pas autorisés à y circuler librement (dans un premier temps) ; le gouvernement de la Roumanie reçoit des subventions européennes pour traiter le cas des Roms chez elle. La première chose qu'il fait c'est d'envoyer - d'expulser même - les Roms dans le reste de l'Europe en leur disant "allez voler ailleurs !"... !!! ???
- On intervient en Lybie. Non-seulement, comme souvent ailleurs aussi, elle se décompose à la suite en une jungle politique, mais "elle" laisse passer (et sans doute des locaux l'organisent, même) l'immigration clandestine vers l'Italie – et donc la France – plein pot. Mais peut-on patrouiller dans les eaux territoriales lybiennes pour refouler les embarcations à la terre avant qu'elles ne sombrent en mer, maintenant ?
- Un candidat à l'immigration illégale tourne à Calais en faisant régulièrement des tentatives d'intrusion dans des véhicules en partance pour le Royaume-Uni. Il sait très bien qu'il est dans l'illégalité, mais il a choisi (compte tenu d'un certain nombre de circonstances, évidemment, mais qui ne lui donnent pas le droit au statut de réfugié politique au Royaume-Uni) de faire passer son "droit de Nature" devant le Droit, autrement dit de ne pas respecter le Droit local, et d'endurer les conséquences de cette condition d'illégalité. Souvent, il refuse même d'être régularisé en France (ce qui est pourtant déjà une grosse faveur, qui ne durera peut-être pas.) Il ne vous dit pas depuis quel pays il est entré en France, ce qui vous empêche de le refouler dans ce pays. Vous faites quoi ?
Trouver un moyen technique de déterminer son pays d'origine, et le renvoyer là-bas (si vous en avez les moyens) ? Vous allez prendre toute la bien-pensance (qui ne cherche pas à régler les problèmes, mais à céder d'un coté, et à pérorer de l'autre) et ses énormes moyens de propagande – dont des médias nationaux... - sur les reins, pour commencer...
- Vous le voyez, affamé, sale, ayant froid. Vous le conviez chez vous pour corriger tout cela. C'est très humain : très bien. Il passe finalement en Angleterre, et téléphone votre adresse à son cousin resté au pays, qui vient un jour sonner chez vous... Si vous lui offrez la même chose, vous entrez que vous le vouliez ou non dans une filière d'immigration illégale... La morale c'est qu'on ne peut pas résoudre un problème en en considérant une seule partie et en occultant l'autre (et éventuellement en donnant des leçons de morale de surcroît) : c'est déjà malhonnête intellectuellement...
Bon j’arrête là...
hokousai a écrit :Et je dirais bien qu'une autorité religieuse (le pape François ) est décevante ...car ne pas appuyer les bonnes intentions sur un pragmatisme qui seul pourrait se révéler salutaire est décevant.
Je suis d’accord. Le Pape François s’attire ainsi la réponse méritée envers tous ceux qui prônent la même chose pour l’imposer aux autres : commencez par être cohérent avec vous-même ; ne l’imposez pas à ceux qui n’en veulent pas : prenez-les chez vous...
Mais je lui donne totalement raison en ce qu’il n’est pas tolérable de laisser mourir des gens en mer. Mais la meilleure solution alternative n’est certes pas de les laisser entrer. Encore faut-il agir fermement pour mettre en place, réellement, efficacement, rapidement, des solutions alternatives, au lieu de servir ad nauseam des discours de bonnes intentions sans aucun résultat.
hokousai a écrit :Il y a un problème ( et pas que culturel ).
Déja ne pas se voiler la face.
Pendant trente ans on a prétendu qu' il n'y en aurait pas. Ce bel optimisme n'a pas permis de voir arriver le problème.
On le voyait pourtant déjà très bien en banlieue il y a une quarantaine d’années... On a eu successivement le besoin de main-d’œuvre pas chère du patronat, puis le regroupement familial, puis le politiquement correct, ... Et là il semble que la fin approche. Reste à déterminer pour aller vers quoi...
Note : et pendant ce temps, la violente dictature (oligarchie) coloniale chinoise (qui revendique encore des territoires étrangers : Inde, Vietnam, ...), corrompue jusqu’à la moelle, manipulant sa monnaie et son marché intérieur, reine de la contrefaçon et de la pollution, ayant transféré la bombe atomique à plusieurs pays très dangereux, etc., etc., etc., bénéficie d’une complaisance quasi-totale... Moi qui suis pourtant si convaincu de la réalité et de l’importance suprême de l’enjeu éthique, j’ai envie de crier : "STOP ! : plus de morale ! Plus de leçons ! Arrêtez ! On arrête tout ! : ce n’est plus que corruption de l’esprit à son point ultime de gravité. On va faire de la technique, juste de la technique, posément, sérieusement, hein ? ; cela sera beaucoup plus efficace et reposant à la fois..."