@Pourquoipas
Effectivement, je fais allusion aux élections présidentielles/parlementaires quinquennales.
La théorie de la représentation est une véritable confiscation du pouvoir effectivement.
Elle repose sur la théorie de la souveraineté nationale, élaborée par Sieyès, qui est un mécanisme fictif destiné à annihiler l'idée de démocratie directe.
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mocratie_directe
Mais je pense que tu connais tout ça, l'ami?
Spinoza et les sciences sociales
- AUgustindercrois
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Miam a écrit :Où l'on voit que l'institution même de la société suppose la notion de concorde...
Vous avez raison, Spinoza évoque bien la nécessité de la concorde comme condition de la réalisation de la société; (ce que j'appelais « cohésion »)
mais qu'entendre par là: mon petit ROBERT affirme: « concorde » : « harmonie qui résulte de la bonne entente entre les membres d'un groupe; union des volontés, conformité des sentiments »
est-ce le sens que lui attribuait Spinoza ? Est-ce ce que nous observons dans la société ? N'y existe-t-il aucune tension, aucune rivalité, aucun égoïsme, aucune rancoeur, aucun conflit, aucun crime, aucun délit ?
en attendant l'heureuse expression « des volontés et des sentiments », tous ensemble tendus vers l'accomplissement d'un objectif commun, Spinoza avait, si j'ai compris, admis que, à défaut que les individus abandonnent spontanément leur « droit de nature » sous l'empire de la raison, la société de droit en limite l'expansion infinie qu'ils ont tendance naturellement à exercer; et elle le fait par la crainte: E2P39 « qui a quelqu'un en haine s'efforcera de lui faire du mal, sauf s'il a peur qu'en naisse un plus grand mal pour lui... » toute la « concorde » qui fait tenir debout une société repose là-dessus, et rien d'autre; (même si, affaire de sémantique, je préfère « cohésion »)
mais en quoi le fonctionnement d'un système économique diffère-t-il de celui d'une société, dont il n'est d'ailleurs qu'une occurrence, ou une « partie » ?, et si une société constitue une chose singulière selon la définition spinozienne, un système économique, régi aussi par des règles (quoi qu'on puisse penser de leur valeur, de leur justice ou de leur efficacité), tout autant, en tout cas à mes yeux et jusqu'ici; la reconnaissance d'un système économique comme chose singulière ne procède évidemment pas d'une obsession maniaque et vétilleuse, comme il pourrait sembler, mais des enjeux éthiques et pratiques qu'elle implique: chose singulière/conatus/persévérance dans l'existence/conditions de destruction;
Salut Aldum,
Une chose singulière définie comme ensemble de parties concourant au même effet est fondée sur des notions communes.
Une société ou un système économique est bien sûr aussi fondée sur des notions communes - sinon ce serait la guerre de tous contre tous - mais aussi et surtout sur des images communes.
Je ne te ferai pas l'injure de conclure...
Une chose singulière définie comme ensemble de parties concourant au même effet est fondée sur des notions communes.
Une société ou un système économique est bien sûr aussi fondée sur des notions communes - sinon ce serait la guerre de tous contre tous - mais aussi et surtout sur des images communes.
Je ne te ferai pas l'injure de conclure...
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