Si je comprend bien, ici, c'est le topic pour le tout début du TRE ? Si je me suis trompé, qu'on m'en excuse.
Bon, je me suis posé quelques questions, assez superficielles, je l'admet, en lisant le tout début du Traité de la Réforme de l'Entendement.
Spinoza, dans son TRE a écrit :10. Au contraire, l'amour qui a pour objet quelque chose d'éternel et d'infini nourrit notre âme d'une joie pure et sans aucun mélange de tristesse, et c'est vers ce bien si digne d'envie que doivent tendre tous nos efforts. Mais ce n'est pas sans raison que je me suis servi de ces paroles : à considérer les choses sérieusement ; car bien que j'eusse une idée claire de tout ce que je viens de dire, je ne pouvais cependant bannir complètement de mon coeur l'amour de l'or, des plaisirs et de la gloire.
Si je saisis bien, Spinoza indique ici qu'il désire écarter or amour et gloire comme seule fin, et qu'il vise à un bonheur plus intense et véritable.
Or, assez sotement, je vous l'accorde, ce paragraphe m'a inspiré la petite réflexion suivante :
Bien que je ne sois un spécialiste en la matière, il me semblait que l'infini et l'éternité soient une seule et même chose puisqu'en somme, l'éternité est l'infini du temps. Je cherchais donc quelque chose qui soit à la fois éternel et infini, et la seule "chose" que j'ai cru trouver qui corresponde un tant soit peu à ces caractéristiques, c'est l'univers, avec les milliards de galaxies et tout et tout. Je me demandais donc si par hasard, Spinoza ne nous dirait pas d'aimer l'univers dans son ensemble, un peu comme l'extase chamanique qui consisterait à se libérer de son ego, de la conscience d'exister en tant qu'individu pour tomber en état de contemplation casi-mystique.
Et ensuite, en me renseignant un peu sur le sieur Spinoza, j'ai découvert qu'on le considérait comme une figure du panthéisme. Ce qui revient au même : aimer l'univers ou considérer le Tout comme un dieu, c'est à peu près la même chose.
Or, je ne me crois pas intelligent au point de penser sérieusement avoir si bien compris. Donc, je voulais savoir ce que vous autres, plus rompus à la philosophie de Spinoza, en pensiez.