Je voudrais seulement demander si quelqu'un connaît un texte sur les relations entre l'ontologie spinoziste et les scolastiques tardifs qui, comme Suarez et Cajetan, étaient fort connus dans toutes les écoles. Il s'agirait d'établir la position spinoziste quant à l'opposition analogie/univocité et quant à la critique catésienne de Suarez (par exemple quant à l"esse objectivum" ou aux concepts formel et objectif de l'étant, etc...CF; JL Marion : "sur la théologie blanche de Descartes"). Je pensais en outre avoir trouvé sur le web un texte en français concernant les connaissances scolastiques de Spinoza (Herreboord, etc...), mais je crois que je l'ai perdu. Bref : si quelqu'un trouve quoi que ce soit sur ce sujet, pourrait-il m'en fournir les références ?
Merci à tous et
A+
Spinoza et la scolastique tardive.
Cela peut servir. Je t'en remercie.
D'une manière générale je me demande où Spinoza a pu trouver ses distinction entre être, existence, étant, essence, idée de l'être (mais non de l'ens comme chez Suarez), la dépendance de la constitution de l'essence vis-à-vis d'un entendement, et enfin la place de l'entendement de Dieu dans la nature naturée. D'une manière encore plus générale, je me demande dans quelle mesure, comme l'affirme Deleuze, Spinoza est un champion de l'univocité. De l'univocité de l'être sans doute, mais non de l'"estance" de l'Etant. C'est très curieux : le nom d'"étant" semble réservé à Dieu : les choses finies sont, mais elles sont de l'être et non des étants.(Thomas au contraire commence par les étants finis et aboutit à l'analogie de l'être). Alors je me demande aussi dans quelle mesure, par cette surprenante manipulation des notions scolastiques, Spinoza ne dépasse pas cette alternative qui surgit au début de l'époque moderne (XVIè, XVIIè) entre univocité (Bérulle, Wycliff, Kepler, Gallilée et Suarez d'une certaine façon) et l'analogie (Thomisme, Descartes, même si, en principe, l'analogie ne se fait plus par similitude chez Descartes mais par "figuration"). Le rapport que fait Deleuze entre Spinoza et Scott me paraît un peu léger, et à l'époque de Descartes, univocité voulait dire dogmatisme logico-mathématique. Ce dont on ne saurait qualifier la pensée de Spinoza.
Enfin bon: on verra.
Merci encore
Miam
D'une manière générale je me demande où Spinoza a pu trouver ses distinction entre être, existence, étant, essence, idée de l'être (mais non de l'ens comme chez Suarez), la dépendance de la constitution de l'essence vis-à-vis d'un entendement, et enfin la place de l'entendement de Dieu dans la nature naturée. D'une manière encore plus générale, je me demande dans quelle mesure, comme l'affirme Deleuze, Spinoza est un champion de l'univocité. De l'univocité de l'être sans doute, mais non de l'"estance" de l'Etant. C'est très curieux : le nom d'"étant" semble réservé à Dieu : les choses finies sont, mais elles sont de l'être et non des étants.(Thomas au contraire commence par les étants finis et aboutit à l'analogie de l'être). Alors je me demande aussi dans quelle mesure, par cette surprenante manipulation des notions scolastiques, Spinoza ne dépasse pas cette alternative qui surgit au début de l'époque moderne (XVIè, XVIIè) entre univocité (Bérulle, Wycliff, Kepler, Gallilée et Suarez d'une certaine façon) et l'analogie (Thomisme, Descartes, même si, en principe, l'analogie ne se fait plus par similitude chez Descartes mais par "figuration"). Le rapport que fait Deleuze entre Spinoza et Scott me paraît un peu léger, et à l'époque de Descartes, univocité voulait dire dogmatisme logico-mathématique. Ce dont on ne saurait qualifier la pensée de Spinoza.
Enfin bon: on verra.
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