Je reviens (sur ce fil )sur l’acte volontaire .Il en a été débattu déjà diverses fois .C’est une question difficile pour un spinoziste .
Pourquoi ?
C’est parce qu’il est contre intuitif de ne pas se penser comme cause de l’acte volontaire et tout Maine de Biran va dans ce sens . On ne peut sans examen rejeter Maine de Biran lequel enfonce le clou de la manière la plus systématique, la plus obsessionnelle, qui soit .
Victor Delbos oppose Maine de Biran à Malebranche (mais au sujet du parallélisme l analogie entre Malebranche et Spinoza est habituellement reconnue )
Je cite Delbos
Comment le philosophe(M de Biran) qui définissait essentiellement l'existence du moi par la causalité, qui faisait consister la causalité du moi dans l'effort moteur volontaire, n'aurait-il pas systématiquement combattu la doctrine des causes occasionnelles(Malebranche) ?
On sait, en effet, quel est le fond de cette doctrine. Elle peut se résumer brièvement ainsi : Dieu seul est véritablement cause. Ce [148] qu'on désigne sous le nom de cause naturelle n'est point une cause réelle et véritable, mais simplement, si l'on tient à garder le nom, une cause occasionnelle, qui détermine Dieu, en conséquence de lois générales, à manifester de telle façon son action, seule efficace
Source
Dans ce texte Delbos évoque brièvement Spinoza sans parvenir à me convaincre de l’ écart affirmé entre Malebranche et Spinoza .
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J’insiste et j y reviendrai probablement à la rentrée il est contre intuitif de ne pas voir dans l ‘acte volontaire (pensée ) une cause du geste comme effet (corps ) .
De l’intuition du cogito Spinoza comme Descartes conclut : l’ homme pense . l’intuition est reconnu comme valide non contestable et productive d’ une science de Dieu (accès à un attribut ; la pensée )
En revanche de « je veux agir » intuitivement valide il n’en est pas conclut : l’homme veut mais il en est conclut :l’ homme agit (et puis Dieu agit : la puissance dc penser de Dieu est égale à son actuelle puissance d’ agir )
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Il est bien évident que j ‘agis , mais il est aussi évident qu’il m’arrive aussi de vouloir agir , cette éventualité est intégrée et de là effacée dans l’ordre et la suite des idées d un automate pensant/ actif .
Je dis que là est le cadavre dans le placard du spinozisme .
Cette question est récurrente et ne peut être résolu en disant qu’il s’agit de deux manières de voir une selon les corps et une selon l’étendue et qu’il n’y a pas de relation causale entre l’ idée ( de vouloir tel geste ) et le geste quand cette relation apparaît comme évidente claire et distincte .
Ce qui peut ce concevoir(le parallélisme) quand l’idée enregistre passivement un mouvement du corps ne se conçoit plus quand l’idée est une décision .
Vous me direz qu il y a une illusion , certes, et pourtant nous avons là une idée claire et distincte toute aussi claire et distincte que celle du cogito .
Amicalement
Avec mes remerciements au site pour m’ avoir supporté pendant une année (une de plus )
hokousai