Je poste sur ce forum dans l'espoir de quelques éclaircissements concernant deux propositions du livre I, que je comprends mal.
Tout d'abord, la prop. 9 (trad. Saisset) :
Suivant qu'une chose a plus de réalité ou d'être, un plus grand nombre d'attributs lui appartient.
Cette affirmation et sa démonstration lapidaire me semblent un petit peu arbitraires (cela ressemble plus à une définition), et je n'arrive pas à trouver d'exemples qui me l'éclaireraient.
De plus, dans une explication de l'œuvre de Spinoza par L. Millet, je relève :
Ne disons surtout pas que le nombre de ses attributs est infini, ce qui serait risible (les attributs ne s'énumèrent pas comme les éléments d'un ensemble).
[…]
Sont-ce là des qualifications nombrables, comme des choses ? Évidemment non.
Spinoza, L. Millet, éd. Bordas
Pour cet auteur, les attributs semblent s'opposer à l'idée de nombre, d'où mon incompréhension.
D'autre part, la prop. 16 me pose problème :
De la nécessité de la nature divine doivent découler une infinité de choses infiniment modifiées, c'est-à-dire tout ce qui peut tomber sous une intelligence infinie.
Je puis concevoir en pensée un un dragon qui crache le feu ou un miroir magique, ceux-ci n'existent pas pour autant. Or mon intelligence étant finie, ces modes tombent donc aussi sous une intelligence infinie. D'où ma question : qu'entend Spinoza en disant que ces choses « découlent » de la nécessité de la nature de Dieu ?
Voilà, merci d'avance de votre aide.