Vous ironisez et déformez ma manière de voir quand vous dîtes
Les phénoménistes (i.e. sensualistes, empiristes, sceptiques), dont nous avons quelques sympathiques specimen ici nous diront que l'essence est une fiction de l'esprit, parce qu'ils arrivent apparemment à concevoir sans rire que quelque peut exister sans pour autant être quelque chose, mais laissons les là.
L 'essence n'est pas une fiction de l'esprit, c' est une fiction tout court . L'essence est réelle puisque c'est le fruit d'une activité de l'esprit . Le problème est que c'est une activité qui ne tient pas ses promesses.
Aucun sceptique ne va dire que quelque va exister sans que nous en cernions quelques limites qui le présente comme distinct d un fond qui n'est pas ce quelque en question. Ainsi le quelque est une chose .
La chose peut très bien être comprise en dehors de l'esprit.
Si l'essence est ce qui est dit exister, pas de problème .
Mais si ce qui est dit exister sous une certaine forme précise possède cette même forme précise en dehors de l'entendement il y a un problème.
Spinoza le voit très quand il dit que ce que nous connaissons des choses du monde nous renseigne plus sur les affections de notre corps que sur la nature des corps exterieurs . corol2 prop 16/2.
Spinoza est sceptique .
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J' avoue ne pas bien comprendre cette bougie qui existerait moins que le soleil. La substance serait- elle divisible en entités plus ou moins étendues ou plus ou moins durables ou plus ou moins ce qu'on veut de poids de masse ou d'énergie ad hoc ?
Le mot<b> réalité</b> est employé par Spinoza associé à perfection. Pas à essence . Car quand on a dit, comme il le dit , que l'essence de la chose envelope plus de réalité ou que la définition dune chose enveloppe plus de réalité on n a rien dit sur la réalité .
Et conséquemment sur la plus ou moins grande réalité .
La réalité est donc ( en fait ) la<b> perfection</b> .Ce qui est expliqué au scolie de prop 11/1
" Les choses, en effet, qui naissent des causes extérieures, soit qu'elles se composent d'un grand nombre ou d'un petit nombre de parties, doivent tout ce qu'elles ont de<b> perfection ou de réalité</b> à la vertu de la cause qui les produit, et par conséquent leur existence dérive de la perfection de cette cause, et non de la leur."
Puisque la connaissance de l' effet enveloppe celle de la cause et la cause étant Dieu ....
Que peut- on conclure d'autre qu' il n'y a pas de degrés de réalité ?
bien à vous
jlhokousai