Lire les premières def. de l'Ethique

Lecture pas à pas de l'Ethique de Spinoza. Il est possible d'examiner un passage en particulier de cette oeuvre.
Avatar du membre
hokousai
participe avec force d'âme et générosité
participe avec force d'âme et générosité
Messages : 4105
Enregistré le : 04 nov. 2003, 00:00
Localisation : Hauts de Seine sud

Messagepar hokousai » 15 janv. 2012, 13:58

à automate

Je suis d'accord avec vous
Il y a deux causalités , (voir la fin de la lettre 12 sur l' infini).

Par la causalité mécanique les choses sont effets de , elles n'existent pas par elles mêmes
On peut admettre la cause comme existant objectivement, on peut être sceptique sur la clarté de l'idée .

En revanche les choses singulières qui n'existent pas par nature sont déterminées à exister par quelque chose qui elle existe nécessairement par nature ( c'est Dieu).

Avatar du membre
marcello
a déjà pris quelques habitudes ici
a déjà pris quelques habitudes ici
Messages : 73
Enregistré le : 26 nov. 2011, 00:00

Messagepar marcello » 19 janv. 2012, 11:44

Après m'être cogné pendant trois mois aux définitions et aux axiomes de De Deo et avoir picoré un peu partout, j'ai enfin l'impression de comprendre suffisamment pour avancer méthodiquement.
Mon outil d'étude ?
Sur mon bureau, j'ai enregistré l'excellent cours d'hypokhagne
"Le chemin de l'éternité" http://www.spinozaetnous.org/downloads-cat3.html
et le texte de l'Ethique http://www.spinozaetnous.org/document-d38.html
Je trouve dans le cours tous les éléments qui me permettent de comprendre les définitions en les replaçant dans leur contexte par rapport à la Scolastique et Descartes que Spinoza subvertit avec délectation.
N'ayant pas de formation philosophique solide et n'étant pas personnellement interpellé par les concepts de substance, d'attribut, de mode, de cause de soi ou même de Dieu, j'ai vraiment ramé.
Le chemin de la Béatitude est vraiment difficile dès les premiers pas.
" La voie que j'ai montrée pour atteindre jusque-là paraîtra pénible sans doute, mais il suffit qu'il ne soit pas impossible de la trouver. Et certes, j'avoue qu'un but si rarement atteint doit être bien difficile à poursuivre ; car autrement, comment se pourrait-il faire, si le salut était si près de nous, s'il pouvait être atteint sans un grand labeur, qu'il fût ainsi négligé de tout le monde ? Mais tout ce qui est beau est aussi difficile que rare. "
Mais la difficulté est encore accrue par le décalage entre la culture et les préoccupations d'un "honnête homme" du 17e siècle et celle d'un citoyen du monde du 21e.
Ce qui est fondamental pour la révolution scientifique et philosophique du 17e est de participer à la naissance de la raison comme instrument de compréhension, de découverte, d'éthique et de politique en éliminant le carcan de la scolastique et de la théologie.
La recherche du bonheur (pursuit of happiness), elle, est plus que jamais d'actualité aussi bien au niveau individuel que sociétal.
Mais si la condition du bonheur est de concevoir un Dieu immanent qui est la cause de tout et de comprendre l'enchaînement des causes d'abord de façon rationnelle (analytique), puis intuitive, alors la compréhension de De Deo est vraiment le premier pas obligé.
Pour apprécier la musique de Bach de l'intérieur , il n'est pas nécessaire d'être chrétien. Mais il faut certainement avoir l'intuition de ce qui s'exprime et qui n'est sans doute pas différent de la félicité que l'on ressent au détour d'une démonstration de l'Ethique au moment où l'on si attend le moins.


Retourner vers « Lecture de l'Ethique »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 21 invités