Comme la raison ne demande rien qui soit contre la Nature, elle demande donc que chacun s’aime lui-même, cherche l’utile propre, ce qui est réellement utile pour lui, cherche tout ce qui conduit réellement l’homme à une perfection plus grande et, absolument parlant, que chacun s’efforce de conserver son être, autant qu’il est en lui.
(…)
Ensuite, puisque la vertu ne consiste en rien d’autre qu’à agir suivant les lois de sa nature propre, et que personne ne peut conserver son être sinon suivant les lois de sa nature propre, il suit de là :
1° Que le principe de la vertu est l’effort même pour conserver l’être propre, et que la félicité consiste en ce que l’homme peut conserver son être ;
2° Que la vertu doit être cherchée pour elle-même, et qu’il n’existe aucune chose valant mieux qu’elle ou nous étant plus utile, à cause de quoi elle devrait être cherchée ;
3° Enfin que ceux qui se donnent la mort, ont l’âme frappée d’impuissance et sont entièrement vaincus par les causes extérieures en opposition avec leur nature.
Spinoza,
Ethique, quatrième partie, proposition XVIII, scolie.
Une des composantes de l'être humain (être au sens de S.) est sa faculté de raisonner. Les écrits de S. constituent ce qui nous reste de sa tentative de maximiser l'étendue du champ d'investigation de la raison. Plusieurs étapes :
1. Dieu
2. L'homme
3. La société humaine.
BàV
Voici un des textes que j'apprécie le plus (E4P20)
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