Messagepar NaOh » 25 mars 2015, 20:07
A Vanleers,
D'accord avec vous, mais pour revenir au sujet du fil « la place de la conscience dans l'Ethique », je crois que nous pouvons dire que le conscience qui se comprend ainsi que les choses qui affectent son corps sous une espèce d'éternité, comprend que son essence, en dehors de la durée, est éternelle et immuable.
Certes la conscience qui va de pair avec le corps dont elle est l'idée est susceptible de connaître de multiples changement, mais il ne faut pas omettre que l'essence du corps ou sa forme est un rapport, lequel ne change pas au travers des vicissitudes du corps. Que les parties qui composent dans leurs relations ce rapport caractéristique finissent par composer un autre corps qui exclut l'existence actuelle du premier, cela ne concerne que la durée et ne fait pas disparaître ce rapport caractéristique lequel était éternellement donné comme une suite des attributs de Dieu.
Or je crois qu'il en va pareillement de la conscience ou plus exactement de la connaissance de cette essence du corps et de l'esprit qui lui correspond lesquels sont éternellement donnés. Nous avons connaissance d'un moi éternel qui va de pair avec un rapport éternel du corps, pourvu que nous connaissions le rapport de ces essences aux attributs de Dieu ainsi que leur insertion parmi les essences de quelques autres choses singulières ( non pas toutes, car elles sont en nombre infinies).
Il y a « prise de connaissance » dans le 3eme genre que la durée n'est qu'un aspect tronqué de l'éternité et que ce qui commence et fini n'est que l'action éternelle d'une causalité infiniment différenciée mais dont nous ne percevons que des aspects finis. Cette vision partielle ( mutilée et confuse comme l'est la connaissance du 1er genre qui imagine le temps, l'antérieur et le postérieur) nous fait percevoir la durée, le contingent. Mais en réalité rien dans les choses produites par Dieu n'est contingent. Au contraire toutes choses « s'emboîtent » dans un continuum qui exprime l'essence agissante de Dieu. Ainsi la durée n’apparaît que faute d'une vision synoptique de cet « emboîtement » universel de causes et d'effets qui suivent « tout d'un coup » de la nature de Dieu.
Tout ceci est bien entendu à discuter et à clarifier.
Bien à vous.