Passage de l'emeth hébraïque à l'alètheia grecque

Questions et débats touchant à la nature et aux limites de la connaissance (gnoséologie et épistémologie) dans le cadre de la philosophie spinoziste.
JPCC
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Passage de l'emeth hébraïque à l'alètheia grecque

Messagepar JPCC » 31 oct. 2021, 08:35

Le TTP est souvent considéré comme le premier travail linguistico-historico-critique sur la Bible hébraïque. Mais Spinoza s'est-il penché aussi sur le Nouveau Testament ? En particulier, s'est-il penché sur la traduction de l'emeth hébraïque par l'alètheia grecque ? Cette traduction a constitué un glissement de sens, l'emeth hébraïque relevant plus de ce qui est fiable, solide, digne de confiance que de la vérité/alètheia au sens rationnel du terme, la vérité vraie parce que vérifiable et vérifié. Assmann a ainsi pu dire que le passage du judaïsme au christianisme a été un passage du monothéisme de la fidélité au monothéisme de la vérité. Le christianisme se présente d'ailleurs volontiers comme la religion de la vérité, comme celle qui aurait réalisé la synthèse entre la pensée hébraïque et la pensée grecque. Or ceci repose sur une confusion, la synthèse entre vérité d'autorité ('emeth) et vérité rationnelle (alètheia) étant impossible, comme est impossible la réconciliation des contradictoires. Cette question a été posée au XXè siècle dans le protestantisme par Bultmann, et dans le catholicisme par la "nouvelle théologie". Spinoza l'avait-il déjà évoquée?

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