hokousai a écrit : Einstein semble en effet plutôt dans l'esprit rationaliste de Spinoza que dans celui expérimentateur de Boyle .
En effet...
hokousai a écrit :Mais Je pensais à l'expérience de Michelson quand je citait Einstein, laquelle n’est pas une expérience commune mais construite ,du type de celles que faisait Boyle et qui ne satisfont pas Spinoza ..
Je ne vois guère de rapport entre l'expérience de Michelson et Morlay, expérience simple et claire, et celle de Boyle pour le moins susceptible de plusieurs explications. Mais peu importe...
hokousai a écrit :(...) En ce sens Spinoza est un rationaliste incertain en ce que de la connaissance de l'infinité des causes nous en sommes par notre condition à une distance conséquente .J 'ajouterai que rien ne nous autorisant à mesurer cette distance notre rationalité reste orpheline d’une certitude et de la principale à savoir celle des choses dont elle parle et dont elle parle comme extérieures à elle même ( le réel ).
Comment jugez-vous Spinoza lorsqu'il dit
E2P7 : Ordre et connexion des idées sont mêmes qu'ordre et connexion des choses
E2P43 : Celui qui a une idée vraie sait, en même temps, qu'il a cette idée et ne peut douter de la vérité de la chose qu'elle représente.
hokousai a écrit : Affirmer que Spinoza est réaliste n'a guère de signification particulière dit comme ça .. et cela n'en guère pour aucun philosophe sérieux .
Je suppose que le "philosophe sérieux" c'est vous...
Mais je crois que ma phrase passant de "rationaliste et réaliste" à "séparer l'expérience de la rationalité" disait assez clairement que j'entendais "réaliste" au sens le plus commun, lié à l'empirique.
hokousai a écrit :Je ne vois toujours pas en quoi il y a allégation chez moi de séparation nécessaire du rationalisme et de l’ empirisme , soit l'un de l'autre soit les deux d'une option concurrente .
Bis repetita : vous écrivez : "Spinoza privilégie la rationalité sur l’ expérience ce qui est un trait de caractère du métaphysicien et cela contre Boyle .Et aucuns des physiciens ultérieurs ne peut se mouvoir dans cette tradition mais bien plutôt dans celle de Boyle c’est à dire l' expérimentale( Einstein y compris naturellement.) "
Et sans doute que vos propos laissez entendre que vous sépariez rationalisme et empirisme, et que vous associez rationalisme à métaphysique et empirisme à physique.
Hors, comme vous l'admettez, de telles distinctions ne sont pas toujours adéquates et me semble même inadéquates en ce qui concerne Spinoza.
D'autant plus qu'il ne semblait pas accorder grande force aux concepts métaphysiques (au sens de son époque) qu'il jugeait comme des abstractions.
E2P58 scolie : D'où il suit que ces facultés et toutes celles du même genre, ou bien, sont purement fictives, ou ne représentent autre chose que des êtres métaphysiques ou universels que nous avons l'habitude de former à l'aide des choses particulières. Ainsi donc, l'entendement et la volonté ont avec telle ou telle idée, telle ou telle volition, le même rapport que la pierréité avec telle ou telle pierre, l'homme avec Pierre ou Paul.
Il semble aussi vouloir se distinguer des métaphysiciens qu'il place avec les théologiens :
E1 appendice : Et bien que les théologiens et les métaphysiciens distinguent entre une fin poursuivie par indigence et une fin d'assimilation etc.