Quand vous mangez, proférez-vous un discours sur votre présente nutrition ?
Quand un nouveau né tète le sein de sa mère, tient-il un discours intérieur ?
De même lorsque vous plantez un clou, analysez-vous discursivement la manière dont vous plantez ce clou ?
Il en va de même pour chaque action. Pour chaque production. C'est à dire pour chacun de nos gestes dans la mesure où ils mettent en oeuvre ce qu'il y a de commun entre notre corps et les corps exterieurs que nous manipulons.
Telle est ce qu'on nomme l'intuition. Un acte. Une production. Un affect. Bref : une pensée non discursive et parallèlement, des mouvements corporels. Depuis ces exemples basiques jusqu'à ce que d'aucuns appellent le mysticisme.
Nul besoin de langage pour cela. Sans quoi nous devrions naître en maîtrisant le langage et tous les bons ouvriers seraient de grands philologues ou/et (c'est selon) de grands logiciens.
Mais certes, ces considérations ne seront pas du goût des scholiastes contemporains...
Immanence Dieu/monde ?
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Cette partie du forum traite d''ontologie c'est-à-dire des questions fondamentales sur la nature de l'être ou tout ce qui existe. Si votre question ou remarque porte sur un autre sujet merci de poster dans le bon forum. Merci aussi de traiter une question à la fois et d'éviter les digressions.
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- AUgustindercrois
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@Miam
Comment passer du coconatus, au conatus adéquat? Du "Miam" au "Miam miam"?
Miam a écrit :Le commencement de l'action est explicité par la théorie du conatus.
Par ailleur, Spinoza identifie la parole langagière à une "impulsio" en III 2s. Ce qui signifie que la profération langagière est un acte comme un autre, conduit par l'effort pour persévérer dans l'être.
le conatus est la source où puisent toutes nos actions en vue de conserver notre être; c'est lui qui nous fait agir; soit; mais, sauf à n'affirmer qu' une activité indifférenciée pour chacun d'entre nous, réduite à la spontanéité de ce que produisent les stimulis les plus primaires, ce que l'expérience individuelle dément, il faut expliquer le choix de telle ou telle action particulière, par la mise en perspective des possibilités offertes par l'une, ou l'autre, les avantages attendus, les risques encourus, etc...c'est-à-dire par l'établissement d'un projet; et donc l'action de la pensée, soutenue par le langage, « proféré » ou non (la pensée, en-deçà du langage est-elle autre chose qu'un magma informe, instable, tourmenté, à la recherche de son expression ? Sauriez-vous nous dire ce que vous pensez quand vous pensez sans le support du langage ? )
les lectures autorisées de Spinoza affirment l'autonomie de la pensée et du langage, ce que, à ma grande confusion, je ne parviens pas encore à concevoir.*
*(hors la nécessité logique imposée par le système, qui loge le langage dans l'étendue)
- AUgustindercrois
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L'idée est un concept que l'Esprit forme. C'est une notion dynamique qui excède donc le langage (comme le dit Spinoza, elle ne réside pas dans les mots, ni dans les images car il ne s'agit pas d'une peinture muette sur un tableau).
Cela dit le terme "concept" renvoie, il est vrai au langage ... Or la mise en mots, ne constitue qu'une infime partie par exemple de l'affect amoureux.
Les mots appartiennent pour Spinoza à l'attribut Etendue (il le rappelle dans le scolie en E2 après la proposition 48 sur la volition). Mais sans doute veut il parler là de leur signifiant, pour reprendre la dichotomie de Saussure.
Mais j'ai aussi un problème avec ces notions de Pensée. C'est comme une sorte de mouvement dynamique lié à l'intellect (puisque c'est à partir de l'intellect que Spinoza définit la pensée, lorsqu'il définit les attributs en E1).
Cela dit le terme "concept" renvoie, il est vrai au langage ... Or la mise en mots, ne constitue qu'une infime partie par exemple de l'affect amoureux.
Les mots appartiennent pour Spinoza à l'attribut Etendue (il le rappelle dans le scolie en E2 après la proposition 48 sur la volition). Mais sans doute veut il parler là de leur signifiant, pour reprendre la dichotomie de Saussure.
Mais j'ai aussi un problème avec ces notions de Pensée. C'est comme une sorte de mouvement dynamique lié à l'intellect (puisque c'est à partir de l'intellect que Spinoza définit la pensée, lorsqu'il définit les attributs en E1).
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