Ouais, donc si j'ai bien compris (ce dont je doute) Dieu pense.
La table ne pense pas, mais elle est pensée par Dieu en tant que son idée est affirmation dans la substance Pensée.
Grossièrement c'est ça ?
Dans ce cas je ne vois pas très bien comment l'homme peut penser, lui qui n'est qu'un ensemble d'atomes qui ne pensent pas...
Dieu pense
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Cette partie du forum traite d''ontologie c'est-à-dire des questions fondamentales sur la nature de l'être ou tout ce qui existe. Si votre question ou remarque porte sur un autre sujet merci de poster dans le bon forum. Merci aussi de traiter une question à la fois et d'éviter les digressions.
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- zerioughfe
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Il n'y a pas de différence fondamentale de nature entre l'homme et la table, il n'y a que des différences de quantité. Au corps humain dans sa complexité correspond dans la Pensée l'idée de ce corps (qui n'est pas naturellement adéquate) que nous appelons l'Esprit humain. A mesure que le corps humain augmente sa puissance d'exister, l'idée qui lui correspond devient de plus en plus claire (passage de l'enfance à l'âge adulte notamment). De même, au corps de la table doit correspondre une idée que l'on pourrait appeler l'esprit de la table. Cet esprit est bien évidemment d'une grande obscurité pour lui-même ("pour lui-même" car à toute idée correspond l'idée de cette idée dans la pensée), le corps qui lui correspond étant d'une grande limitation. L'entendement infini n'est que l'idée de l'unité de la totalité de chaque idée de corps.
Il faut bien voir ici que ce qui peut paraître choquant dans l'idée de reconnaître à la table une pensée de soi, vient essentiellement de ce que nous avons l'habitude d'imaginer les individus comme des substances. La pensée appartiendrait en propre à cette petite substance qu'est l'individu humain. Reconnaître la pensée même très obscure à la table, ce serait donc reconnaître qu'elle peut penser "en et par elle-même" ! Mais si nous avons raison de douter qu'une table puisse penser de la sorte, nous devrions aussi pouvoir nous demander si l'homme lui-même peut vraiment penser à titre de substance. Si en revanche on se place du point de vue selon lequel il ne peut exister qu'une seule substance, non seulement tous les corps sont animés à des degrés divers (=ils ont tous un conatus, expression de la puissance d'exister de la substance) mais à tout corps doit correspondre l'idée de ce corps dans cet autre attribut de la substance qu'est la Pensée et à cette idée doit correspondre une idée de cette idée, autrement dit un esprit. Si Spinoza ne cesse de dire "esprit humain", ce n'est pas qu'il suppose qu'il peut exister des esprits sans corps comme les anges ou les démons, c'est qu'il entend distinguer l'esprit ou plutôt mental (mens et non spiritus ou anima) correspondant au corps humain de celui des autres corps.
Il faut bien voir ici que ce qui peut paraître choquant dans l'idée de reconnaître à la table une pensée de soi, vient essentiellement de ce que nous avons l'habitude d'imaginer les individus comme des substances. La pensée appartiendrait en propre à cette petite substance qu'est l'individu humain. Reconnaître la pensée même très obscure à la table, ce serait donc reconnaître qu'elle peut penser "en et par elle-même" ! Mais si nous avons raison de douter qu'une table puisse penser de la sorte, nous devrions aussi pouvoir nous demander si l'homme lui-même peut vraiment penser à titre de substance. Si en revanche on se place du point de vue selon lequel il ne peut exister qu'une seule substance, non seulement tous les corps sont animés à des degrés divers (=ils ont tous un conatus, expression de la puissance d'exister de la substance) mais à tout corps doit correspondre l'idée de ce corps dans cet autre attribut de la substance qu'est la Pensée et à cette idée doit correspondre une idée de cette idée, autrement dit un esprit. Si Spinoza ne cesse de dire "esprit humain", ce n'est pas qu'il suppose qu'il peut exister des esprits sans corps comme les anges ou les démons, c'est qu'il entend distinguer l'esprit ou plutôt mental (mens et non spiritus ou anima) correspondant au corps humain de celui des autres corps.
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L'esprit n'est pas une propriété du corps, comme une sorte de sécrétion de celui-ci, il estl'idée du corps. D'une certaine façon il est le corps considéré sous l'aspect de la Pensée. Donc je dirais que selon la logique de la substance, il doit exister un esprit de la table dans la Pensée comme il existe un esprit humain, avec pour une différence en terme de degré de puissance.
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