je vous dis que c'est une question de logique .De mon point de vue, la substance c'est avant tout ce qui existe en soi et est conçu par soi
Première forme logique de penser
La logique suppose qu'il existe quelque chose en soi.
Une identité de soi à soi même ( A c' est A) pour un au moins ou plusieurs étant .
Une identité autosuffisante identité en l'absence de toutes relations à un autre étant .
Si on suppose contre la logique aristotélicienne qu'il n'y a pas d' étant existant identique à lui même, que du moins c'est une illusion de la pénsée alors il ny a pas de <b>substance</b>.
Il n'existe pas plus un A egal à A singulier qu'un infiniment grand englobant .
Deuxième forme logique de penser on a : une modification doit bien l'être de quelque chose ( la matière par exemple ).
Mais pourquoi ce quise done à voir, à toucher et à penser serait-il modification d' une <b>même</b> chose ?
Il est certain que l' idée de modification présuppose une substance les deux idées sont liées.
Troisième forme logique de penser: on regroupe en ensemble. Ainsi in fine on veut qu'il n' y ait qu' UN monde ( UN ensemble , l'ensemble de tout les ensemble par exemple ). C' est un désir très noble d' unité mais c'est un désir , un désir ma foi pas plus puissant que celui de penser la pluralité.
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je reviens quand même à Deleuze.
<b>Deleuze répond ceci « les modes passent à l’existence, et cessent d’exister, en vertu de lois extérieures à leurs essences » (SPE p. 192).</b>.
Pour moi<b> les lois</b> sont imaginaires. Je ne veux pas dire fictionnelle. On imagine les lois comme on imagine le soleil proche de nous . Elles ne sont pas de l'essence de Dieu ( et ça Spinoza le dit ).
POur moi, de plus ,les modes sont imaginaires ( pas fictionnels) . Pour expliquer qu'ils ont imaginaires il faut que la nature soit graduée en puissance de penser.
Ce que dit Deleuze (page 32) me parait correct à une remarque près.
je cite l' article "<i> la finitude des essences modales ne doit pas, selon Deleuze, être comprise comme une privation d’une perfection plus grande :chaque essence finie est un degré de qualité (SPE p. 166), un degré de puissance ou d’intensité, ou « une puissance d’exister et d’agir » (SPE p. 78-79)qui est totalement positive et « singulière en elle-même » (SPE p. 166, 173,179-182 ; SPP p. 99, 135). En bref, une essence est un mode d’être qualitativement singulier, une modification déterminée des attributs infinis et éternels de Dieu (SPE p. 192-193). En ce sens, les essences ne sont pas de simples possibilités métaphysiques ou logiques ; elles sont actuelles : l’essence d’une chose, ou sa forme, correspond à un rapport (ratio) de mouvement et de repos parmi les corps simples qui la constituent, cette forme étant ce qui fait de cette chose un individu déterminé (E II P13 Lemmes 1, 4, 5, 6 et 7)</i>"
Je pense qu'il faudrait dire "doit être <b>imaginée</b> et ne peut être imaginé que comme ceci en raison de notre puissance de penser . Ce qui introduit une mesure dans l' appréciation des choses. Or Deleuze objective l'essence et l' individu singulier, il objective la finitude.
peut être qu'ailleurs il dit autre chose et sur le troisième genre de connaissance particulièrement. Je n'ai pas relu depuis longtemps son ouvrage. Bref je m' en tiens à cette citation.
Si nous (notre essence /ce qui nous sommes ) est un degré de puissance ou d’intensité tel que nous ne pouvons penser l' essence que comme celle d' un étant singulier<b> fini</b> alors c'est que notre puissance de penser n' enveloppe pas l' essence éternelle et infinie de Dieu . Autrement dit nous ne somme pas dans une connaissance du troisième genre.
( Connaissance du du troisième genre qui, soit dit en passant, est perfectible ).