je vous ai répondu précisément à cela
Je n'ai pas de problème avec la dernière phrase, si ce n'est son ordre. La nécessité éternelle ne vient en fait QUE de la connaissance de Dieu, lequel est cause de tout (tout est en lui) - et donc de moi et des choses - et éternel. Cette connaissance est nécessairement - dans le vrai -antérieure aux deux autres. Sinon, de quel "soi" s'agit-il pour ce qui n'a pas d'en-soi ? C'est en les voyant clairement et distinctement causés par Dieu que je suis véritablement conscient de moi et des choses (et peu importe leur détails, et presque leur forme même.
Si vous voulez une connaissance première vous avez la substance comme causa sui cause libre .
IL n’y a pas de nécessité pas de déterminisme dans cette idée de substance ..
Dieu est un étant absolument infini et jusqu’à corollaire de la prop 17/1 il est cause libre .
Le déterminisme n’ apparaît qu’ avec les prop 27 et 28/1
Il apparaît avec les choses ( tout singulier qui est fini etc … prop28/1)
Par exemple le corps( mon corps)
Mais s'agit- il bien de déterminisme dans cette nécessité éternelle des choses .
Partie 5
L’esprit ne conçoit rien sous une espèce d’éternité qu’en tant qu’il conçoit l’essence de son corps sous une espèce d’éternité
C’est à dite qu’en tant qu’il est éternel
Et par suite en tant qu’il est éternel il a la connaissance de Dieu .
Et partant en tant qu’il est éternel l’esprit est apte à connaitre tout ce qui peut suivre de cette connaissance de Dieu une fois qu’elle est là .
( Loin de partir de Dieu comme vous le faites Spinoza part de la compréhension de son corps sous une espèce d’éternité .)
Mais qu’est- ce que concevoir son corps par cette deuxième manière (scolie prop 29/5 )qui n’est pas en relation avec un temps et un lieu précise ?
Les choses( mon corps en premier )sont conçues comme vraies autrement dit réelles .
Donc concevoir les choses sous une espèce d’éternité c’est concevoir les choses en tant quelles se conçoivent par l’essence de la nature comme des étant réels autrement dit en tant qu’elles enveloppent par l’essence de la nature l’existence .
( Je remplace volontairement le mot Dieu par Nature et je ne pense pas abuser .)
Pour Spinoza la réalité du corps réel existant suffit a le concevoir comme par l’essence de la nature c’est à dire enveloppant l’existence .
Pour faire simple Le fait d exister réellement est pensé hors du temps et d’un lieu précis .
Mon corps existe comme la nature existe ou parce que la nature existe (versus mon corps existe seul , isolée, et même si la nature n’ existe pas ,ce qui est inconcevable pour Spinoza .Là le fond de la pensée de Spinoza est que le corps n’est pas seul , c’est un antisollipsiste )
Spinoza me semble inverser l’ordre de penser que vous proposez .
Dans la 5eme partie il propose une généalogie de l’idée de Dieu ( ou de nature) à partir de son corps réel .
Mais parce que l’objet de l’idée constituant l’esprit humain est le corps il n' y a rien de surprenant .
Hokousai