A Krishnamurti
Il s’agit du chapitre 32 de l’Appendice de la partie IV de l’Ethique.
Nous supporterons d’une âme égale les événements contraires SI…
Spinoza n’a pas écrit que nous en serons toujours capables.
Bien à vous
A qui comprend, un mot suffit
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Re: A qui comprend, un mot suffit
Merci pour autant de sagesse Vanleers
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Re: A qui comprend, un mot suffit
Parfois il me semble que plus nous comprenons plus nos affects sont complexes à gérer...
- Vanleers
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Re: A qui comprend, un mot suffit
Lorsque nous sommes en proie à un affect triste, ne vaut-il pas mieux se dire : ne cherchons pas à comprendre, c’est encore un coup de l’imagination, laissons tomber, la réalité est ailleurs ?
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Re: A qui comprend, un mot suffit
La compréhension ne donne t'elle pas plus de responsabilité ? La compréhension ne provoque t'elle pas parfois de la tristesse ? Par exemple comprendre les enjeux de la COP21 (Paris Climat) et savoir que le monde continuera à tourner comme il tourne.
Vanleers a écrit :Lorsque nous sommes en proie à un affect triste, ne vaut-il pas mieux se dire : ne cherchons pas à comprendre, c’est encore un coup de l’imagination, laissons tomber, la réalité est ailleurs ?
- Vanleers
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Re: A qui comprend, un mot suffit
Dans le monde de Spinoza où tout est déterminé mais où rien n’est écrit (déterminisme sans fatalisme), lorsque, en proie à un affect triste, vous vous dites : « Ne cherchons pas à comprendre, c’est encore un coup de l’imagination, … », c’est que vous ne pouviez pas faire autrement.
Il n’y a jamais de libre choix.
Quelles que soient les décisions qui seront prises à la COP21, le sort de la planète est déjà scellé mais personne ne connaît ce sort, pas même Dieu (et pourtant, l’entendement de Dieu, mode infini immédiat de l’attribut Pensée, est infini).
Cela ne veut pas dire qu’il faille s’en désintéresser.
Mais si vous vous y intéressez, c’est que vous ne pouvez pas faire autrement (même chose si vous ne vous y intéressez pas).
Ces questions ont déjà été abordées sur d’autres fils.
Il n’y a jamais de libre choix.
Quelles que soient les décisions qui seront prises à la COP21, le sort de la planète est déjà scellé mais personne ne connaît ce sort, pas même Dieu (et pourtant, l’entendement de Dieu, mode infini immédiat de l’attribut Pensée, est infini).
Cela ne veut pas dire qu’il faille s’en désintéresser.
Mais si vous vous y intéressez, c’est que vous ne pouvez pas faire autrement (même chose si vous ne vous y intéressez pas).
Ces questions ont déjà été abordées sur d’autres fils.
- cess
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Re: A qui comprend, un mot suffit
Bonjour,
a Krishna et à Vanleers
j'ose m'immiscer dans votre échange,
humblement: si notre tristesse est parfois difficile à enrayer ou à cerner; si l'idée adéquate est submergée par un magma d'affects ingérables' ; alors essayer d'en appeler à cette Nature qui nous dépasse et s'en remettre à ses lois en acceptant de n'être qu'un roseau qui pliera certainement (sans jamais casser cependant !) plutôt de croire être un chêne majestueux mais dangereusement exposé à la foudre en cas d'orage...(le lâcher prise en quelque sorte)..peut être se dire si nous sommes responsables de nos malheurs qu'on a fait que ce qu'on pouvait à un moment et une situation donnés dans la direction où notre être se devait de persévérer , trouver ce pardon envers soi-même , cette tendresse qui du coup s'étend à l'Humanité entière...
si nous sommes frapper d'un malheur auquel nous ne sommes en rien coupable , seul le temps redonnera à la raison son statut ...
ceci ne vaut que si l'on tend à la Vertu, c'est à dire la béatitude elle-même......
PS: Intuitivement et plus j'y repense , pour trouver la force et la volonté d'écrire une telle oeuvre, je crois que Spinoza a vraiment du être désespéré à certains moments de sa vie
Bien à vous
a Krishna et à Vanleers
j'ose m'immiscer dans votre échange,
humblement: si notre tristesse est parfois difficile à enrayer ou à cerner; si l'idée adéquate est submergée par un magma d'affects ingérables' ; alors essayer d'en appeler à cette Nature qui nous dépasse et s'en remettre à ses lois en acceptant de n'être qu'un roseau qui pliera certainement (sans jamais casser cependant !) plutôt de croire être un chêne majestueux mais dangereusement exposé à la foudre en cas d'orage...(le lâcher prise en quelque sorte)..peut être se dire si nous sommes responsables de nos malheurs qu'on a fait que ce qu'on pouvait à un moment et une situation donnés dans la direction où notre être se devait de persévérer , trouver ce pardon envers soi-même , cette tendresse qui du coup s'étend à l'Humanité entière...
si nous sommes frapper d'un malheur auquel nous ne sommes en rien coupable , seul le temps redonnera à la raison son statut ...
ceci ne vaut que si l'on tend à la Vertu, c'est à dire la béatitude elle-même......
PS: Intuitivement et plus j'y repense , pour trouver la force et la volonté d'écrire une telle oeuvre, je crois que Spinoza a vraiment du être désespéré à certains moments de sa vie
Bien à vous
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Re: A qui comprend, un mot suffit
juste pour préciser....
déterminisme sans fatalisme....le mot coupable est impropre je veux dire "nous sommes inclus directement dans la chaine de cause à effet immédiate
le contraire est "non inclus "......par exemple le cancer d'un proche dont nous n'avons eu aucune incidence sur sa cause
déterminisme sans fatalisme....le mot coupable est impropre je veux dire "nous sommes inclus directement dans la chaine de cause à effet immédiate
le contraire est "non inclus "......par exemple le cancer d'un proche dont nous n'avons eu aucune incidence sur sa cause
Modifié en dernier par cess le 29 juin 2015, 22:49, modifié 1 fois.
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Re: A qui comprend, un mot suffit
à NaOh
Ce n'est pas Wittgenstein le problème.
La question est celle du langage commun .
Il y a une langue sur laquelle nous tablons pour nous comprendre ( nous même ) et pour se faire comprendre d'autrui .
Autant le français parlé actuellement nous est commun comme langue maternelle autant le latin de Spinoza ne l'est pas,
ni les traductions du latin non plus.
Les traducteurs font un effort qui n'est pas négligeable, ainsi le mot "âme" étant tombé en désuétude on lui a préféré esprit (c'est un exemple).
Les efforts des traducteurs montrent qu'il essaient de s'ajuster sur une langue commune, celle des lecteurs actuels .( les actuels de Saisset ou ceux de Pautrat, ce ne sont pas les mêmes )
......................
Je ne critique pas la technicité ( ce qu'on appelle ainsi) sauf quand elle rajoute inutilement de la difficulté.
( exemple) On a le vocabulaire de Kant, propre à Kant.
La question est : mais que voulait -il signifier ?
Ou bien on exprime en langage ordinaire ou bien on n' explique par d'autres termes techniques de Kant et on n'a fait que renvoyer la question de la compréhension un peu plus loin.
On va argumenter que les mots spéciaux de Kant ( néologismes) répondent d'une pensée spéciale, indicible autrement ). Admettons.( même reproche à Heidegger qui pour le coup devint un philosophe difficile. )
Mais dans le cas de Spinoza? Il revendique le sens ordinaire des mots qu'il emploie.
On emploie ce que dirais des "vieilleries" (du vocabulaire qui de ce fait a une apparence technique) pour des idées qui ne sont pas archaïques. Si les idées ne le sont pas je ne vois pas pourquoi on ne peut les exprimer dans un langage qui ne soit pas archaïque .
Mais je crains que ce soit rédhibitoire .
NaOh a écrit :Vous savez que Wittgenstein fait partie des auteurs parmi les plus difficiles à comprendre. Qu'il s'exprime dans une langue absolument dépourvue de jargon ou de technicité ne change rien à l'affaire.
Ce n'est pas Wittgenstein le problème.
La question est celle du langage commun .
Il y a une langue sur laquelle nous tablons pour nous comprendre ( nous même ) et pour se faire comprendre d'autrui .
Autant le français parlé actuellement nous est commun comme langue maternelle autant le latin de Spinoza ne l'est pas,
ni les traductions du latin non plus.
Les traducteurs font un effort qui n'est pas négligeable, ainsi le mot "âme" étant tombé en désuétude on lui a préféré esprit (c'est un exemple).
Les efforts des traducteurs montrent qu'il essaient de s'ajuster sur une langue commune, celle des lecteurs actuels .( les actuels de Saisset ou ceux de Pautrat, ce ne sont pas les mêmes )
......................
Je ne critique pas la technicité ( ce qu'on appelle ainsi) sauf quand elle rajoute inutilement de la difficulté.
( exemple) On a le vocabulaire de Kant, propre à Kant.
La question est : mais que voulait -il signifier ?
Ou bien on exprime en langage ordinaire ou bien on n' explique par d'autres termes techniques de Kant et on n'a fait que renvoyer la question de la compréhension un peu plus loin.
On va argumenter que les mots spéciaux de Kant ( néologismes) répondent d'une pensée spéciale, indicible autrement ). Admettons.( même reproche à Heidegger qui pour le coup devint un philosophe difficile. )
Mais dans le cas de Spinoza? Il revendique le sens ordinaire des mots qu'il emploie.
On emploie ce que dirais des "vieilleries" (du vocabulaire qui de ce fait a une apparence technique) pour des idées qui ne sont pas archaïques. Si les idées ne le sont pas je ne vois pas pourquoi on ne peut les exprimer dans un langage qui ne soit pas archaïque .
Mais je crains que ce soit rédhibitoire .
- hokousai
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Re: A qui comprend, un mot suffit
bonsoir Cess ...
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