Pourquoipas a écrit :recherche a écrit :Il me semble que vous vous trompez :
L'idée d'avoir eu envie de chercher le livre (tout comme celle de le chercher effectivement) peut être suivie tout comme elle peut ne pas l'être du fait que vous alliez effectivement le chercher !
Sans efficacité causale de cette idée (d'avoir eu envie de le chercher) sur votre comportement moteur, ce que vous affirmez me paraît incomplet, laissant demeurer un trou explicatif.
Vale!
— Tenez compte du fait qu'il s'agissait d'illustrations imaginées (puisque vous vous contentiez de dire "l'idée de ce livre entre vos mains" - bien sûr que je peux avoir l'idée d'aller chercher le livre suivie de l'idée de finalement y renoncer - et correspondant à cela, un mouvement cérébro-bio-chimique suivi d'un autre mouvement cérébro-bio-chimique contredisant le premier.
— L'effet de l'idée "avoir eu envie d'aller chercher le bouquin" est "l'idée d'aller réellement chercher le bouquin" (soit consciemment soit plus ou moins inconsciemment chez vous [idée inadéquate, i.e. mutilée] — en tous les cas adéquatement en Dieu). L'effet du mouvement "désir (logé qq part dans le cerveau) de chercher le bouquin" est "mouvement cérébro-musculaire me conduisant jusqu'aux étagères".
Mais l'idée n'est pas cause du mouvement ni le mouvement de l'idée. Je ne vois pas bien là où est le trou explicatif (n'oubliez pas que l'enchaînement total des faits, soit psychologiques, soit physiques, nous est très mal connu - seul Dieu le connaît dans sa totalité, sans résidu).
Je me demande parfois si cette notion de causalité de l'esprit sur le corps n'est pas une facilité, une histoire d'aller vite et de se rassurer à plus ou moins bon compte, et aussi de se dire "c'est moi (esprit) qui décide de ce que va faire mon corps")...
Porte-toi bien
Voici une petite expérience :
Penser très fort au désir d'aller chercher tel livre, sans penser au désir qui pourrait contrarier ce premier.
Faisant cette expérience, il ne me semble pas que cela suffise pour aller effectivement le chercher.
Que manque-t-il ?
Je ne crois pas que cela soit une facilité tant que la question du comment de cette causalité demeure entière, et que son élucidation éventuelle est rigoureusement envisagée.
L'attitude que tu adoptes me paraît par contre nous condamner à parler d'"idées" sans savoir, finalement, de quoi il s'agit, sans pouvoir dépasser le constat de leur existence que leur désignation n'éclaire en fait aucunement.