Vanleers a écrit :A recherche
1) Je partirai de ce que vous écrivez :
« […] sans connaissance du second genre forte, je peinerais à envisager que l'on puisse vraiment accéder à cette connaissance du 3ème genre, de telle sorte qu'un scientifique joyeux aurait peut-être bien mieux à en dire ("en connaissance de cause"). »
Comment comprendre la connaissance du troisième genre ?
Je dirai, avec Bernard Rousset (La perspective finale de l’Ethique), qu’il s’agit d’une connaissance ontologique, la connaissance intuitive de l’insertion du fini dans l’infini ou encore, comme le dit Darbon que cite Rousset, la connaissance de « la commune dépendance à l’égard de Dieu ». Cette connaissance s’accompagne de la joie que Spinoza appelle « béatitude ».
Une connaissance du second genre forte ne me paraît donc pas indispensable pour accéder à la connaissance du troisième genre (malgré E V 28)
&
Vanleers a écrit :A recherche
En appui à ce que je défends au point 1 de mon précédent post, je vous signale un post d’Henrique du 29/10/2013 que vous trouverez en :
viewtopic.php?f=11&t=1307&start=10
Il est fait allusion à E V 28 et aussi à E II 47.
Bien à vous
Désolé, je supporte difficilement les interprétations de Spinoza faisant de la connaissance du 3ème genre, sous prétexte notamment qu'elle serait aussi qualifiée de "science intuitive", quelque chose qui pourrait être acquis par une sorte d'"intuition gratuite", ne requérant finalement aucune assise solide (j'entends scientifique, où Spinoza eût peut-être répété (je l'espère...) "mathématique") ; tout ça pour ça ?! pourquoi alors se l'être jusque-là joué rationaliste... ?
Prenez notre pensée : je ne crois pas qu'il soit sincère de nous déclarer "sereins" vis-à-vis de celle-ci, en vertu de quelque intuition aussi sympathique nous paraîtrait-elle, tant que les neurosciences ignorent les causes de ce qui la sous-tend, de son émergence.
La proposition 47 d'Ethique 2 aurait je crois mieux fait de parler d'une possibilité ("l'esprit humain peut avoir... etc.").
Vanleers a écrit :2) Quel est l’enjeu éthique des questions que vous vous posez à propos de la « cause extérieure » et de l’« éternité » ? Autrement dit, en quoi une élucidation de ces questions contribuerait-elle à « bien agir et être dans la joie » ?
Sur un autre fil, j’ai essayé de soutenir que l’Ethique pouvait se résumer dans la maxime :
« N’oublie pas de tout voir en Dieu parce que tout est en Dieu, et tu seras dans la joie ».
L’étude des ouvrages de Spinoza devrait avoir pour but, à mon avis, de lever les obstacles à la mise en œuvre effective de cette maxime (et du « bene agere et laetari » déjà cité).
Si ça peut permettre de mieux définir les tenants et aboutissants au moins escomptés de cette connaissance du 3ème genre, j'imagine que l'enjeu éthique "poindra".
Cette question d'éternité surtout... je ne vois a priori de lien évident entre amour et éternité, si tant est qu'éternité serait entendue selon son sens banal.
Vanleers a écrit :[3) Je vous signale le fil : « Etre heureux parmi les malheureux » du forum « Spinozisme pratique »
viewtopic.php?f=11&t=789
Bien à vous
Merci à vous